Très chers amis,

Ma dernière leerte date déjà de queatre mois. Ils ont raison ceux qui disent que le temps vole. Aujourd'hui, fête de Saint Joseph, ye vous écris de nouveau puor communiquer avec vous tous at avec chacun d'entre vous. Je profite de cette lettre précédente. Vous en sauvenez-vous? Je vous y parlais de la spiritualité mariale et, plus concrètament de notre identité. Si je ne vous remercie pas des commentaires négatifs c'est parce que je n'en ai pas reçu..., cependant je suis prêt à vous en remercier dans l'avenir.

Dans l'autre letre je vous disais que Marie est pour nous un modèle qui nous attire vers la contemplation dans sa solitude solidaire. Le Seigneur veut que nous soyons des contemplatifs en Marie.

J'essayerai maintenant, le mieux que je peux, de vous dire quelque chose au sujet de la contemplation chrétienne. Ne vous impatientez pas. Je serai bref. Je dirai seulement quelque chose. Je me contenterai de répondre en deux mots à la question: que'est-ce que la contemplation? C'est-à-dire, quelle est son essence, qu'est-ce qui est sous-jacent à toute forme d'oraison contemplative et va plus loin que chacune d'ellas? Les gens compétents disent que l' homm est un animal raisonnable, et qu'il l'est quelle que soit sa taille, sa couleur, son poid... De la même façon, nous essayons de savoir ce que'est la contemplation quelles que soient les formes qu'elle peut prendre.

Je commence par cette affirmation: la contemplation est une manière de voir. Une forma particulière de connaissance. Par le don de la foi, Diu nous donne des yeux neufs: ses propres yeux! Par le don de l'amour il nous donne un coeur nouveau: le sien! Si nous acceptons son don et si nous savons en profiter, nous pourrons voir avec ses yeux et vivre avec son coeur.

Or la foi sans amour est morte: l'amour vivifie la foi. De la même manière, le yeux sans le coeur sont morts, ils ne peuvent pas voir: le coeur donne vie aux yeux en leur permettant de voir.

Qu'est-ce que la contemplation? Voir avec les yeux du coeur: avec les yeux du coeur de Dieu! La contemplation est un don que nosu devons acquérir. Nous en avons reçu les arrhes avec la foi et l'amour. Si celles-ci grandissent elles se transformeront en fou amoureuse qui reconnaît Dieu partuot et nous unit à Lui.

Afin que vous puissiez mieux comprendre ce que je viens de dire, voici deux petits récits. Récits, oui, mais tirés de la vie réelle. Je suis sûr qu' un amoureux, ou plus encore, une amoureuse, saisira le premier au vol. Le second sera clair comme de l'eau de reoche pour tout les mamans.

Il y a quelques années j' ai eu la grâce de connaître une moniale très âgées; elle s'appelait Rosa et faisait partie de ces gens quie sont plus sages que bien des gens instruits. Je voulais savoir ce qu'était la contemplation. Et je le lui ai demandé. Pour toute réponse, elle me confia ce que je vais maintenant vous dire aussi littéralemente que ma mémoire me le permet.

-« Jamais je n'oublierai la première fois que je fus aimée. Etant donné ce que j'étais, en un premier moment cela ne me parut pas vrai. Cependant je me suis lancée et je fis confiance, ensuite je crus et quand je me mis à aimer, je rencontrai ce que j'espérais, ce que j'avais désiré jusqu'à ce moment. Quelques mois plus tar, tout ce que je savais me devint obscur: je devais faire sien ce qui était mien. Un peu plus d'un an après notre mariage la lumière commença à se faire. Je commençais à regarder et à voir d'une nouvelle manière: avec la chaleur des yeux de notre amour...Cela fait déjà quarante ans que mon mari est mort et trente deux ans que mon Seigneur et Espux m'a appelée au couvent... Et je continue à voir, encore plus clairement qu'avant, grâce au don de Son amour».

Une aute fois, parlant de la contemplation à un groupe de familles, une maman qui avait eu son premier enfant depuis peu, me dit ceci.

-«Quand Carlitos est enrhumé, je le sais avant qu'il commence à éternuer ou à avoir le nez qui coule».

Intrigué j'ai pensé: «Comme c'est curieux, Dolores, que je sache, n'a jamais étudié pour être infirmière; je suis sûr, en plus, qu'elle ne sait même pas ce que c'est que la puériculture». Est je lui ai demandé:

-«Perdon Dolores, mais je ne comprends pas comment tu fais pour savoir que ton fils est enrhumé avant qu'apparaissent les symptômes.

Sa réponse fut instantanée:

-C'est très simple, je l'aime!

Son mari Ramón se mit à parler. Jamais auparavant il n'avait voulu assister à aucune réunion. Il faisait partie de ceux qui, à la messe, reste au fond, même si lees premiers bancs restent vides. Je le connaissais seulement de vue. Ce jour-là, par hasard ou par providence de Dieu, il se trouvait parmi nous. D'une voix ferme il ajouta:

-Je pense que la contemplation est la foi illuminée par le feu de l'amour.

Saint Jean de la Croix!, me suis-je dit tout étonné. Je repris souffle quand quelqu'un expliqua que Ramón était capitaine de pompiers.

J'espère que ces deux histoires vous font méditer. Pour ma past, je suis sûr que Saint Paul confirmerait sans sourciller ce qu'avaient dit Rosa, Dolores et Ramón. L'apôtre vagabond demandait toujours au Père d'illuminer les yeux du coeur des siens afin qu'ils le connaissent pleinement (cf. Ep 1, 15-19; 3, 14-19; 4,13). Il sabait bien que Dieu est parfaitement connu seulement quand l'amoru est grand (cf. Ph 1, 9 -11; Col 2, 2-3; 1, 3-12; 3, 9-14).

Saint Pierre, le premier pape, enseignait que sans une foi couronnée par la charité, on est comme un aveugle, un myope qui ne peut connaître pleinementJésus (cf. 2 P 1, 1. 11).

Et les disciples d'Emmaüs, Cléophas et l'autre, étaient déssespérés à cause de la mort du Maître, sans foi et sans amour, le regard vide, le visage morne et le cour froid. Cependant le fond du problème consistait en ce qu'ils ne croyaient pas en la résurrection. Alors Jésus les rejoignit; cependant ils ne le reconnuerent pas. Il leur expliqua les Escritures et arrivé à la maison il partagea le pain. Alors, enfin, leurs yeux s'ouvrirent, leur coeur se mit à battre et ils le reconnurent pleinement (cf Lc 24, 13-35).

Enfin, Jésus lui-même, en personne, nous dit que seuls, ceux qui, parce qu'ils sont simples, reçoivent la révélation du Fils, connaissent parfaitemente le Père (cf. Mt 11, 25-27). Et je ne doute pas que Rosa, Dolores et Ramón soient de ces petits à qui le Père ne cache pas son Mystère.

Revenant à ce que je vous disais au commencement, la foi est participation à la connaissance divine, tout comme l'amour est participation à la vie de Dieu, qui est Amour. Mais personne n'est fils de Dieu sinon dans le Fils, Jésus Christ.

En effet, tous les dons de Dieu son en Jésus. Bien plus, Jésus est le gran Don du Père aux hommes. La contemplation chrétienne est vision avec les yeux du coeur de Jésus réssuscité.

Et Jésus veut que nous le recevions, lui et tout ce qui lui appartient, dans l'Esprit et en Marie, la pleine de grâce. Pour cette raison nous voulons être contemplatifs en Marie. Nous voulons contempler Dieu avec la foi et l'amour de Marie, avec les yeux de son coeur.

Je pourrais déjà conclure ici, mais il se trouve que Marie est mariée! Ce serait un manque de tact impardonable de laisser de côté saint Joseph. Et surtout quand il s'agit de contemplation. Teresa d' Avila, qui savait de quoi elle parlait, conseillait: «Celui qui ne trouve pas de maître pour lui enseigner l'oraison, qu'il prenne ce saint glorieux comme maître, et ainsi il ne se trompera pas de chemin» (Vie, VI:7).

Si vous le voulez bien, je vous propose de nous unir tous les jours dans une prière à saint Joseph. Etes-vous d'accord? En avant donc, prions:

Joseph, jeune homme en qui Dieu et confiance,

Epoux de notre Mére et Vierge, Marie:

Admets-moi dans l'intimité de ton secret!

silencieux et attentif,

serviable et présent...

Toi, aux yeux pleins d'amiratión,

aux désirs comblés,

au coeur enflammé,

aux manches retroussées...

juste époux croyant,

fidèle père obéissant...

Par la solitude de tes nuits

et la solidarité de tes jours:

accueille-nous en Marie

et fais reposer le nom de Jésus sur ma vie!

Et maintenant oui: point final. Comptez toujours sur mon souvenir de frère. Que la proximité de la fête de Pâques vous remplisse de Vie. Soyons solidaires pour que nos solitudes soient fructueuses.

Très amicalement en elle.
Bernardo